A part ça, quoi de neuf? 29-01-2008

  • Ressentant ce que Martin Luther King Jr nommait "the fierce urgency of now", le sénateur du Massachussetts, Edward Kennedy apporte son soutien à Barack (IHT). Il apporte ainsi le poids de la "caution" Kennedy au candidat Barack Obama. Pendant ce temps, Caroline Kennedy, la fille du président assassiné signe son soutien au sénateur de l'Illinois dans un article du New York Times intitulé "A president like my father". "Sometimes it takes a while to recognize that someone has a special ability to get us to believe in ourselves, to tie that belief to our highest ideals and imagine that together we can do great things. (...)We Americans have that kind of opportunity with Senator Obama. It isn't that the other candidates are not experienced or knowledgeable. But this year, that may not be enough. We need a change in the leadership of the United Sates - just as we did in 1960." La course et les conversations dans les dîners en ville n'en deviennent que plus passionnants...J'attends de voir si le camp Clinton cessera son "mudracking" (google a la définition toute prête pour vous) si cher aux Républicains. Pendant ce temps, Obama l'emporte en Caroline du Sub avec une très large majorité. Décompte des points 2-2. Balle au centre comme on dirait en ce moment du côté du Ghana....
  • Lettre ouverte de la poétesse Shailja Patel au président de la commission électorale kenyanne, Samuel Kivutu (via Diary of a Mad Kenyan Woman). "Do you think of the 300,000 Kenyans displaced from their homes, their lives? Of the thousands still trapped in police stations, churches, any refuge they can find, across the country? Without food, water, toilets, blankets? Of fields ready for harvest, razed to the ground? Of granaries filled with rotting grain, because no one can get to them? Of the Nairobi slum residents of Kibera, Mathare, Huruma, Dandora, ringed by GSU and police, denied exit, or access to medical treatment and emergency relief, for the crime of being poor in Kenya? (...) Imagine that here in Nairobi, Mr. Kivuitu. 75,000 Kenyans, crammed into a giant makeshift refugee camp. Our own Hurricane Kivuitu-Kibaki, driven by fire, rather than floods. By organized militia rather than crumbling levees. But the same root cause - the deep, colossal contempt of a tiny ruling class for the rest of humanity. Over 60% of our internal refugees are children. The human collateral damage of your decision."
  • Je flânais hier dans une librairie et au moment de payer mon achat (j'ai fait l'acquistion de Persepolis sur les conseils d'un ami), mes yeux se sont portés sur un gadget pour le moins étrange : the George Bush countdown. Une sorte de porte-clés qui donne le nombre de jours restants de la présidence de Bush. Aussi drôle que subversif et il n'y a (aussi loin que je me souvienne) qu'aux Etats-Unis que vous pouvez apercevoir pareilles choses. Comme on parle de compte à rebours, il faut aussi se demander ce que Bush laissera à la postérité. Je vous invite à lire à ce sujet, l'article dans le NYT intitulé "a defiant look at what little lies ahead". Le constat est sévère : beaucoup de "unfinished business" tels que ses chantiers sur l'immigration ou la sécurité sociale. Dans le même registre, on notera la guerre en Iraq et en Afghanistan. Dans le vocable Camerounais si cher à Kans, voilà ce qu'il convient de nommer des "grandes ambitions"...
  • Arche de Zoé: le tribunal de Créteil a traduit la peine de huit ans de travaux forcés prononcée au Tchad contre les six membres de l'association en huit ans de prison. Tout ce que je retiens de cette triste affaire, c'est qu'il reste encore à nos Etats - pas seulement au Tchad - à définir pour eux mêmes la notion de souveraineté. Personne ne le fera en nos lieux et place. Si nous piétinons nous mêmes cette liberté, alors il n'est pas étonnant que notre place dans le concert des nations soit toujours aussi précaire. "Je te condamne aujourd'hui mais demain tu es dans l'avion pou rentrer chez toi" envoie deux messages aussi forts que négatifs pour le système judiciaire tchadien : celle d'une justice à deux vitesses pour les locaux et les étrangers, et l'autre autrement plus ravageur que nos prisons ne sont pas viables et que ceux qui y purgent réellement leurs peines sont fort à plaindre. OK, je ne suis pas pour les travaux forcés. Mais un séjour dans les prisons de N'Djamena aurait certainement départi Eric Breteau de cette fière arrogance qu'il a de se croire dans son bon droit. Affaire à suivre, Idriss Déby ayant déjà fait montre de tant de clémence....
Allez, je vais me coucher non sans vous laisser goûter ce dessin de Dilem qui est pile poil dans le thème du post sur les élections. :)



Et pendant ce temps...


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