Au Cameroun, le trafic de bois illégal continue de prospérer. (Lemonde). "Cet attentisme pourrait être bousculé par la publication, mardi 13 mai, d'un rapport de l'organisation non gouvernementale Les Amis de la Terre . Fruit de deux ans de travail, ce document détaille les pratiques qui permettent de maquiller des coupes illégales en importations tout à fait légales dans les ports européens. La palette est vaste. En plus des coupes sauvages, possibles grâce à l'achat d'un réseau local d'influences (administration forestière, gendarmerie, armée, etc.), l'accès à la ressource est assuré grâce au trafic de titres d'exploitation. A côté des grandes concessions, soumises à une gestion forestière plutôt stricte, sont distribués des "petits titres". Leur nombre a doublé en 2007, et c'est sur eux que s'appuient les réseaux frauduleux. L'ampleur réelle du phénomène est difficile à évaluer. Les chiffres varient entre 15 % et 40 % des volum...