A part ça, quoi de neuf ? 19-05-2008


Violence against immigrants, like some windswept fire, spread across one neighborhood after another here in one of South Africa's main cities this weekend, and the police said the mayhem left at least 12 people dead — beaten by mobs, shot, stabbed or burned alive.
"Rising fuel and food prices are worrying consumers all over Europe. Concerns about purchasing power are an especially hot issue in France. (...) Yet if voters want lower prices, they are less enthused by more competition."
  • Sudan & Chad : a bloody tit-for-tat. (The Economist) The Darfur disaster threatens to become even more of a regional catastrophe. "With violent unrest continuing sporadically in west, south and even east, Sudan, Africa's biggest country by area, is finding it as hard as ever to stay together."
  • Bienvenue aux derniers arrivants. (Le Soir d'Algerie) Un bel éditorial de Hakim Lâlaam paru dans le quotidien algérien suite au dernier recensement. Cela a de quoi vous "refroidir le coeur" dixit Amina.
"Les chiffres officiels viennent de tomber. L’Algérie fraîchement recensée compte 36 millions d’habitants. Il y a donc 6 millions de nouvelles et de nouveaux compatriotes qui viennent de débarquer, de nous rejoindre sur cette bonne terre d’Al Djazaïr. Saluons-les comme il se doit. En leur faisant faire le tour du propriétaire. D’abord, à tout seigneur tout honneur, présentons-leur le mec qui fronce tout le temps les sourcils et se fait tenir un micro devant la bouche quand il parle. C’est lui, le boss. Enfin, je crois bien. Parce que des fois, je me demande si c’est bien lui. Le barbu à côté, avec une pastille sur le front et habillé d’une drôle de manière, c’est son homme à tout faire. Il voudrait bien devenir le boss à la place du boss, mais il a peur. Vous vous y habituerez vite chers 6 millions de nouveaux compatriotes, ici, chez nous, chez vous aussi maintenant, les histoires d’adjoints boss qui veulent devenir boss à leur tour finissent généralement mal. Parfois très mal. A côte du barbu, y a toute une rangée de bonhommes verts. Ceux-là, lorsqu’ils se penchent sur votre berceau, vaut mieux rire à leurs guiliguili sinon, vous ne ferez pas partie des comptes lors du prochain recensement. Derrière les bonhommes verts — ou devant, ou en dessous, ou juché sur leurs épaules, je ne sais plus —, il y a l’homme aux lunettes sévères. Ne le fixez jamais droit dans les yeux. Ça serait mortel pour votre argent de poche. C’est sa manie, dès qu’il entend le bruit de vos piécettes dans le portemonnaie, il sort son gros aspirateur. Lui aussi, il aimerait bien devenir boss à la place du boss, mais même à son miroir, il ne l’avouerait pas, car, par expérience, il sait que sur cette bonne terre d’Algérie, tous les miroirs sont à double fond. Un peu plus loin, dans une grande maison décorée d’horrible manière, y a des gens en apparence comme vous et moi, tous assis dans de moelleux fauteuils et qui, de temps à autre, lèvent les bras, appuient sur un bouton pour dire OUI, ferment les yeux lorsqu’il faut dire NON et oublient souvent d’où ils viennent. Voilà chers 6 millions de nouveaux compatriotes ! Vous aurez très vite l’occasion de faire mieux connaissance avec votre pays, le reste de ses habitants et de ses «stars». Comme toutes celles et tous ceux qui vous ont précédés, vous vous exclamerez : «Quel beau pays !» Et ensuite, comme toutes celles et tous ceux qui vous ont précédés, vous vous résignerez à fumer du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue."


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There are things we don't want to happen, but have to accept. Jennifer "JJ" Jareau