Emeutes à Douala - 28-02-2008
Désolée, les images datent du 27 mais j'essaie de suivre les événements et de poster au fur et à mesure que je peux. Bonapriso, Bonanjo restent pour le moins calme. Il apparait selon les sources diverses que pareille situation ne prévaut pas dans le reste de la ville.
Revue de presse:
Les incidents auraient contaminé brièvement Yaoundé hier, mais aussi les villes de Buea, Bamenda. Il y aurait déjà près de 17 morts depuis le début des incidents (source: rfi), 8 selon Reteurs. Malgré l'extrême tension qui règne çà et là, il est prématuré de parler de "guerre civile" comme le font certains sites.
L'agitation comme le révèle le Financial Times de ce matin a pour conséquence directe de paralyser le pays. "The crisis has revealed the potentially destabilising impact of rising global oil prices on Africa, where many countries have seen fuel import bills soar. Plans by the government to pass some of the cost on to consumers by raising the price of subsidised petrol sparked protests by taxi drivers in the commercial centre Douala, crippling the country’s main port. Cameroon pumps about 85,000 barrels a day of oil and the port is a lifeline to landlocked Chad and Central African Republic. The unrest has spread to the capital, Yaounde, and towns in the south. Mr Biya has deployed troops for the first time in a decade to contain the unrest as stone-throwing youths blocked main roads and burned tyres. Media reports said at least eight people had been killed, though some residents said the toll could be higher. Mr Biya on Wednesday night struck a defiant tone in a televised address to the nation, disappointing those who had hoped he would take a more conciliatory approach."
L'International Herald Tribune fait un bref résumé de la situation en expliquant le fil des événements : "The protest began in Douala, Cameroon's economic capital, on Monday with a transportation strike as taxi and bus drivers called for lower fuel prices. It gathered strength on Tuesday and erupted with full force on Wednesday, spreading north to Yaounde, as demonstrators expanded their complaint to include cement, rice and other commodity prices."
Les incidents auraient contaminé brièvement Yaoundé hier, mais aussi les villes de Buea, Bamenda. Il y aurait déjà près de 17 morts depuis le début des incidents (source: rfi), 8 selon Reteurs. Malgré l'extrême tension qui règne çà et là, il est prématuré de parler de "guerre civile" comme le font certains sites.
L'agitation comme le révèle le Financial Times de ce matin a pour conséquence directe de paralyser le pays. "The crisis has revealed the potentially destabilising impact of rising global oil prices on Africa, where many countries have seen fuel import bills soar. Plans by the government to pass some of the cost on to consumers by raising the price of subsidised petrol sparked protests by taxi drivers in the commercial centre Douala, crippling the country’s main port. Cameroon pumps about 85,000 barrels a day of oil and the port is a lifeline to landlocked Chad and Central African Republic. The unrest has spread to the capital, Yaounde, and towns in the south. Mr Biya has deployed troops for the first time in a decade to contain the unrest as stone-throwing youths blocked main roads and burned tyres. Media reports said at least eight people had been killed, though some residents said the toll could be higher. Mr Biya on Wednesday night struck a defiant tone in a televised address to the nation, disappointing those who had hoped he would take a more conciliatory approach."
L'International Herald Tribune fait un bref résumé de la situation en expliquant le fil des événements : "The protest began in Douala, Cameroon's economic capital, on Monday with a transportation strike as taxi and bus drivers called for lower fuel prices. It gathered strength on Tuesday and erupted with full force on Wednesday, spreading north to Yaounde, as demonstrators expanded their complaint to include cement, rice and other commodity prices."
"Notre pays est en train de vivre des événements qui nous rappellent les mauvais souvenirs d’une époque que nous croyons révolue. Si l’on peut comprendre qu’après l’échec d’une négociation, une revendication catégorielle s’exprime par l’exercice du droit de grève, il n’est pas admissible que celui-ci serve de prétexte à un déchaînement de violence à l’encontre des personnes et des biens. D’ailleurs, la preuve est maintenant faite qu’il est toujours possible de trouver une solution par la négociation à tout conflit social. Il ne s’agit pas de cela en réalité. Ce qui est en cause, c’est l’exploitation, pour ne pas dire l’instrumentalisation, qui a été faite de la grève des transporteurs, à des fins politiques. Pour certains, qui n’avaient d’ailleurs pas caché leurs intentions, l’objectif est d’obtenir par la violence ce qu’ils n’ont pu obtenir par la voie des urnes, c’est-à-dire par le fonctionnement normal de la démocratie. Ils n’ont donc pas hésité à jeter dans la rue des bandes de jeunes auxquels se sont mêlés des délinquants attirés par la possibilité de pillages. On en voit le résultat : des bâtiments publics détruits ou incendiés, des commerces et des entreprises pillés ou dévastés. Qu’il s’agisse du patrimoine de l’Etat, c’est-à-dire de notre bien commun, ou de locaux privés, ce sont des années d’efforts ainsi réduits à néant. Les apprentis sorciers qui dans l’ombre ont manipulé ces jeunes ne se sont pas préoccupés du risque qu’ils leur faisaient courir en les exposant à des affrontements avec les forces de l’ordre. Plusieurs d’entre eux ont de ce fait perdu la vie, ce qu’on ne peut évidemment que regretter. Lorsque le bilan humain et matériel de ces sombres journées pourra être fait, il sera probablement très lourd. Ceux qui sont derrière ces manipulations ne voulaient certainement pas le bien de notre peuple. On ne bâtit pas un pays en multipliant les ruines. Il faut donc que les choses soient bien claires. Le Cameroun est un Etat de Droit et entend bien le rester. Il a des institutions démocratiques qui fonctionnent normalement. C’est dans ce cadre que sont traités les problèmes de la Nation. Ce n’est pas à la rue d’en décider. L’immense majorité de notre peuple aspire à la paix et à la stabilité. Les dernières consultations électorales en ont apporté la preuve. Les Camerounais savent que le désordre ne peut apporter que malheur et misère. Nous ne le permettrons pas. A ceux qui ont pris la responsabilité de manipuler des jeunes pour parvenir à leurs fins, je dis que leurs tentatives sont vouées à l’échec. Tous les moyens légaux dont dispose le Gouvernement seront mis en œuvre pour que force reste à la loi."
Source images
image 1: Douala - le Figaro
images 2 & 3 : Douala - Sanaga Peregrinations
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Commentaires
Je me demandais ce que Paul Biya attendait pour prendre la parole. C'est désormais fait...Je suis dépassée, tant de parts de mon coeur sont encore là bas. J'espère vraiment que la situation va s'arranger. C'est très déstabilisant de voir des rues familières dans cet état. Le ras le bol est général et je pense que ca devait bien arriver un jour comme un autre...
Surtout je vois la s/s MOBIL NJO-NJO; je ne connais pas bien DLA mais si c'est bien celle dont m'a parlée une cousine jointe au téléph ce serait vraiment écoeurant. Une station toute neuve à peine ouverte et qui embelissait la ville aussi.
On n'est vraiment pas loin de la guerre civile et ses déviances en reglements de compte.
Et le roi, il a apparemment vexé plus d'un avec son discours. Je ne sais pas qu'elle était sa rhétorique en plus, mais faudra que je l'écoute ne plus ce message.