Bras de fer Rwanda-France : balle au centre

Un bref résumé des épisodes (récents) s'impose pour ceux qui n'ont pas suivi.
  1. Le juge antiterroriste français Bruguière, clôture son enquête sur l'attentat du 6 avril 1994 et qui fut le declencheur du genocide qui couta la vie a pres de 1 millions de personnes. Il accuse l'actuel président rwandais Paul Kagamé d'en être responsable et recommande des poursuites a son encontre. Parallèlement, des mandats d'arrêt internationaux pour "assassinats" ou "complicité d'assassinats" sont émis contre neuf proches du président Paul Kagamé.
  2. Fureur de Kagamé et rupture des relations diplomatiques entre la France et le Rwanda le 24 novembre dernier.
  3. Contre-attaque et contre-accusations de Kagamé. La France est impliquée dans le génocide, et il n'y a aucun doute là-dessus. Personne ne peut avoir de doutes, mais sur l'étendue, sur les degrés de l'implication, les personnes (...), la manière dont les institutions françaises sont concernées, ce sont des aspects qui seront examinés par la commission " [d'enquête].
Jusqu'ici rien de bien étonnant. En regardant de plus pres, le ton du président rwandais est pour le moins belliqueux.

"Ce que fait la France contre nous, nous le ferons contre elle. La France est un pays riche, une superpuissance. Donc elle pense qu'elle a toujours raison, même quand elle a tort. Parce qu'elle est la France, elle croit qu'elle a raison."

"Mais la France ne peut pas traiter le Rwanda comme elle a traité d'autres pays en voie de développement ou d'autres pays pauvres. Nous, nous avons raison de nous battre pour nos droits, et nous ferons face à la France."

Une phrase me vient a l'esprit a la lecture de ces événements. Plutarque disait en son temps que "L'ingratitude envers les grands hommes est la marque des peuples forts", formule reprise plus tard par Churchill pour son ami De Gaulle et complétée par le philosophe Alain dans son ouvrage le citoyen contre les pouvoirs, «L'ingratitude envers les grands hommes est la marque des peuples forts, idée de politique pratique : la liberté reste le premier des biens, la sévérité critique est la pre­mière vertu civique : il ne faut subir aucun prestige, ne pas croire non plus que le succès répond de la valeur, ni le passé de l'avenir. »

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Commentaires

Anonyme a dit…
La remise en questionn de la politique africaine de la France s'impose aujourd'hui a travers un certain nombre d'evenements en Afrique notamment les crises en Cote d'Ivoire, au Tchad, en Centrafrique et au Rwanda.
Sur le plan economique, la France est en train de se faire ravir son "pre-carre" par la Chine et les Etats-Unis.Ces derniers ont "decouvert" le potentiel de l'Afrique Centrale et essayent de passer le cap de la barriere de la langue pour s'y imposer. Face a ces "attaques" de toutes part la France est deboussolee aujourd'hui et ne sait plus sur quel pied danser !

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